15 juillet 2005

Un privé à Babylone

Que dire du Privé à Babylone, roman policier, 1942, de Richard BRAUTIGAN ?

Le personnage principal, narrateur à la première personne, est un looser de la plus pure espèce. Il se prétend privé, malgré les doutes qu'émettent toutes ses connaissances, dans ce San Francisco de 1942. Ah oui : il vient de recevoir une notification comme quoi, "pour raisons caractérielles", il ne partira pas en Europe...

Alors, il y a cette étrange et belle jeune femme qui lui tombe dessus, avec son gorille au gros cou. Elle, elle est riche et descend des litres de bière sans jamais pisser. Bon.

Il y a aussi le sergent Rink, un dur. Une morgue dans laquelle les allées-venues sont fréquentes. Un flingue vide et l'autre plein. Quatre noirs habillés en noir dans une voiture noire ; l'un d'entre eux anime un barbecue monstrueux le dimanche.

Quant au privé, il a pris un jour une balle de baseball dans la tête. Depuis, quand il ne fait pas bien gaffe, il part à Babylone et s'y invente des aventures pas croyables au bras de sa Nana-Dirat.

Du bon polar rempli de dérision, à l'heure où Jean-Bernard Pouy se baladait encore en culottes courtes.

Du Brautigan, quoi.


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2 commentaires:

Black aka mouton sauvage a dit…

Un rêve vaut plus que tous les dollars du monde. J'ai adoré ce privé à Babylone, ma première lecture de Brautigan. Vu que t'es devenu maître es Brautigan, j'ai une question qui me turlupine depuis des jours et des semaines, j'en dors plus la nuit, assez, ça suffit, j'ai besoin d'une réponse : sa richissime cliente, elle les met où tous ces litres de bières qu'elle s'enfile comme un docker le jour de paye ???? Hein, dis ? ta la réponse, toi ?

Qu'est-ce qu'il y a de mal à aimer a moutarde ?
Vaut mieux ça que de s'intéresser aux petites filles de six ans.

Nicolas a dit…

Hé hé... Black, c'est toujours un tel plaisir de te lire... ;)
Aucune idée pour te répondre : il faut que je relise le Privé !!

A+

Nicolas