18 septembre 2006

Le Nouvel accélérateur

Quand un narrateur écrivain rencontre un inventeur trop inventif, de quoi parlent-ils ?

La réponse se trouve en partie dans cette nouvelle de Herbert George WELLS (1866-1946), auteur de La Guerre des Mondes et de L'Homme invisible, sorte d'alter ego anglais de notre Verne national (et Nantais).

Wells, contrairement à Verne, ne prête pas une confiance sereine à la science de son époque. Ce récit pourrait ainsi parfaitement illustrer que « science sans conscience... » L'objet de la découverte, c'est un elixir vert, qui permet à celui qui l'avale de se mouvoir plusieurs milliers de fois plus rapidement que le commun des mortels. Les conséquences ? Le sujet voit le monde comme presque arrêté, durant la courte période que dure l'effet du produit sur son organisme.

Les avantages ? Principalement l'idée d'une productivité accrue dans un temps donné, idée qui séduit beaucoup le narrateur écrivain. Ensuite, la faculté de se rendre invisible aux autres, par le fait que la persistence rétinienne n'a pas le temps d'imprimer des mouvements aussi rapides.

Les inconvénients ? Ils sont de deux natures, principalement. D'abord, matériellement parlant, le mouvement des individus ainsi "accélérés" provoque des brûlures sur les matériaux (bord des fenêtres, pelouse... ), qui ne manqueront d'intriguer. Ensuite, le produit une fois mis dans le commerce pourra faciliter les larcins de tous genres.

Pourtant, rien ne semble arrêter le professeur Gibberne de lancer son "Nouvel accélérateur" dans le commerce, car il compte vivre de ses trouvailles les plus irraisonnables. A moins qu'il n'ait convoqué son ami écrivain pour un dernier avis ?


28 pages, coll. Mille et Une Nuits - 2 €
HG Wells sur Wikipedia

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