29 décembre 2006

(BD) Fais face, Charlie Brown

Un des grands plaisirs récurrents des vacances de Noël — un des plus grands plaisirs récurrents tout court, d'ailleurs — est de lire des strips des Peanuts de Charles M. SCHULZ.

Pour ce faire, plusieurs méthodes s'offrent à nous : les éditions abondent, à chacune son époque et sa vision de l'œuvre. Les éditions Rivages poche ont un avantage sur d'autres éditions, c'est le prix modique. Un autre avantage de taille, selon moi, est l'authenticité de la publication des strips en noir et blanc et en format de quatre cases disposées en carré. Même si les strips originaux étaient disposés en bandes horizontales, mais passons.

Un inconvénient de cette édition : l'esprit de compilation. Ici, la quatrième de couverture indique « ce recueil rassemble les dessins de Schulz des années 1973 et 1974 ». On frôle le mensonge par omission... Car en effet le présent volume ne compte que 124 pages, là où deux années de strips de Schulz représentent plus du triple...

Quoi qu'il en soit, ce volume rassemble des strips de qualité. La "grande époque" des Peanuts, en somme. Même si tous les thèmes récurrents, c'est étonnant, ne sont pas encore en place : c'est ici que Snoopy se fait scout, ici que Lucy ouvre son cabinet de psychiatre à 5 cents, ici que le petit frère de Linus se "promène" à l'arrière du vélo maternel.

Dans la deuxième moitié du volume, coïncidence ? J'ai relu plusieurs dizaines de strips récemment découverts dans une édition aujourd'hui épuisée. Seule la traduction change, ce qui est d'ailleurs intéressant à observer. Petit couac chez Rivages : Patty appelle plusieurs fois Lucy "Lucille", ce qui de mémoire n'arrive jamais ailleurs. Allez savoir : peut-être l'édition originale dit-elle, elle aussi, parfois "Lucille" plutôt que "Lucy" ?

C'est là la morale de toute cette histoire : je ne vais pas tarder à me procurer les Peanuts en v.o., car mon addiction à Charlie Brown empire de Noël en Noël...


124 pages, éd. Rivages - 6 €

24 décembre 2006

A quoi ça rime ?

Je pourrais profiter de ma catégorie "Lectures itinérantes" pour vous avouer que j'ai lu en entier un volume de dessins de presse de PLANTU... ... aux toilettes ! Non pas que les fêtes de fin d'année m'aient rendu malade, non non. Simplement, avec Plantu, on regarde un dessin, puis un autre, puis on lit la moitié du volume en laissant la compagnie se demander où l'on a disparu depuis 20 minutes !

:/

Bref, voici A quoi ça rime, une compilation du grand Plantu sortie en novembre 2005, et qui réserve la place d'honneur (si l'on peut dire) aux talents multiples z'et incontestables de notre premier ministre poète, Monsieur De Villepin.


Plantu et son éditeur organisent le volume par sections thématiques. J'en ai oublié les intitulés, mea culpa. Mais ces pages rapidement dévorées permettent de se remettre en mémoire quelques mois d'actualité intérieure et internationale. Le dessin, mieux que l'article d'analyse, capte l'attention et permet même de suggérer ce que les mots n'osent évoquer. C'est pas moi qui le dit, c'est Kofi Annan dans sa conférence à l'O.N.U., "Cartooning for Peace".

Le dessin de Plantu légitime à lui seul l'achat quotidien du journal "Le Monde". Avec les mois qui passent, c'est le meilleur outil qui soit pour ne pas oublier, pour mettre en perspective, pour comprendre enfin.


191 pages, éd. Seuil - 15 €

(BD) Contes de fées, contes défaits

La série "Little Lit" fonctionne comme une sorte de revue cartonnée, en (très) grand volume, regroupant quelques uns des meilleurs auteurs de BD actuellement resensés : Art SPIEGELMAN (l'auteur de Maus, prix Pulitzer 1992), Chris Ware, Lewis Trondheim et tutti quanti...

Dans ce volume, intitulé Contes de fées, contes défaits, le principe est de donner à lire aux jeunes et aux moins jeunes lecteurs des suites inattendues, des réécritures loufoques, des versions inédites de contes populaires originaires d'un peu partout, de la Hollande au Japon en passant par la France et les U.S.A.

Chris WARE, en particulier, signe ici un jeu de société à découper soi-même, dans les premières et dernières pages du volume. Tout simplement superbe et complètement compliqué façon Chris Ware !

J'ai beaucoup aimé le conte dessiné par Spiegelman du prince qui se prenait pour un coq. J'ai aimé aussi la suite cachée de "La Belle au Bois dormant"... j'ignorais que la belle-mère de l'endormie était anthropophage... :p

Voilà une belle initiative. Un peu onéreuse, peut-être, mais il faut dire que le support papier est très beau, très épais. Les volumes de cette collection seront encore sur les étagères de vos petits-enfants, j'en suis certain, car ce sont des classiques contemporains, édités proprement et solidement !


Le (très beau) site officiel de Little Lit
J'ai aussi lu le second tome
48 pages, éd. Harper Collins - 22,80 €

22 décembre 2006

(BD) Un homme est mort

Un homme est mort raconte l'histoire vraie d'une manifestation qui a tourné au carnage, à Brest, en avril 1950. La ville est alors en pleine reconstruction. Elle est méconnaissable. Mme de Sévigné au XVIIIè siècle disait que Brest était la plus jolie ville de "Basse-Bretagne" (entendez la Bretagne profonde), mais à coup sûr la ville nouvelle construite par des promoteurs fortunés et peu esthètes est aux antipodes de l'appréciation de la célèbre épistolière...

Que se passe-t-il donc, en avril 1950, à Brest "même" ?

Eh bien, la ville, après avoir été littéralement rasée par les bombardements alliés, puis déblayée, se reconstruit sur une nouvelle dalle. C'est la ville nouvelle, qui profite aux promoteurs immobiliers et exploite les ouvriers du bâtiment, logés dans des baraques goudronnées.

En 1950, un mouvement social se met en route. Mais pour des raisons politiciennes, la Préfecture fait savoir à la Mairie de Brest que l'agitation doit cesser immédiatement. Ça ne fait pas propre, ces protestations ouvrières au milieu de la photo de famille du ministre de l'intérieur, un homme de droite comme on en connaît à toutes les époques... ...

La manifestation d'avril 1950 se heurte donc à un mur de C.R.S. zélés : on ne se souvient pas de les avoir vu s'insurger contre les nazis pendant l'occupation, mais contre les ouvriers français, ils répondent à l'appel, ils sont là !

Le cortège avance, emprunte la rue de Glasgow puis descend vers la Place de la Liberté. Longeant le nouvel hôpital, les manifestants tombent nez à nez avec deux rangées de policiers armés. Il faut dire que toute la flicaille du département est venue en renfort. Des coups de feu partent. Mazé est mort, une balle logée dans le crâne.

Pas de chance pour la postérité de l'Etat tueur : un cinéaste est parmi les ouvriers. Engagé par la C.G.T., il va filmer les jours qui suivent, et cela va faire grand bruit...

Un album tout simplement superbe. Beau dessin, écriture forte, scénario à faire se serrer les gorges.


68 pages de BD
+ 12 pages de doc. (archives, témoignages), coll. Futuropolis - 15 €

18 décembre 2006

MM. Ferri & Larcenet, experts ès marketing

C'est Noël qui approche avec ses plus ou moins bonnes surprises dans nos rayons encombrés de bouquins. Sur les étagères de BD, mon dieu que de promesses de cadeaux alléchantes !

Alors chouette, super : FERRI et Manu LARCENET, ou plutôt leur éditeur, nous proposent une intégrale du merveilleux cycle Le Retour à la Terre (je dis merveilleux pour aller vite, comme vous savez). C'est une bonne idée. Je n'avais pas compris que le cycle était clos, mais je l'apprend par la même occasion, et je me dis que les bonnes choses ont une fin.

Pas troublé, pour le moment, donc.

Pourtant, le format de l'intégrale m'intrigue. C'est celui des volumes qui font un tabac ces dernières années dans le rayon dédié aux amoureux de la BD : le format du Jimmy Corrigan de Chris WARE, ou de l'intégrale des Peanuts de Charles M. SCHULZ.

Soit. Là encore, pas de quoi s'offusquer.

Je me saisis donc de l'intégrale du Retour à la terre... pour constater que les bandes sont présentées comme des strips, deux par page. Elles paraissent grossies, je ne sais pas si elles le sont vraiment. Ça n'est pas du tout du plus bel effet, ça casse la continuité de certains gags, qu'on lisait sur une page dans le format original...

... En bref, c'est quoi cette horreur ?

Admettre que Le Retour à la terre est un strip, pourquoi pas. Le strip est un format originellement inventé pour paraître dans une presse quotidienne qui offrait de moins en moins de place à l'illustration. D'où la concision atteinte par Schulz, par exemple. J'avais vu Le Combat ordinaire paraître dans "Ouest France", sans être un strip. Pourquoi pas ?

Mais bon sang, les quatre tomes du Retour à la terre ont paru originellement (et récemment) en format "bédé-de-48-pages", et voilà que l'intégrale, sous le prétexte du packaging "luxe" (je n'invente rien, c'est présenté comme ça sur différents sites), massacre le fil narratif.

En deux mots : pour quoi ?

A priori, pour faire comme les bonnes BD et avoir un produit bien placé pour les fêtes. Non ?

Alors, petites têtes pensantes de chez Dargaud, si vous êtes responsables de ce raté hivernal somme toute inoffensif, écoutez bien ceci : plutôt que de systématiser les intégrales façon "300-pages-à-29-euros", avec les auteurs de votre catalogue contemporain, vous feriez mieux de vous presser un peu de traduire l'intégrale des Peanuts, éditée par Fantagraphics. Parce qu'au rythme où vous êtes, et vu le nombre de tomes à paraître, on y sera encore à 72 ans !

Quoi, c'est donc ça, être l'éditeur de BD le plus en vue de l'hexagone ? Pensez-vous que parce que quelques fanatiques dans mon genre s'emballent sur une intégrale signée Charles M. Shulz, ils fonceront bille en tête sur vos protégés du moment, pour le plaisir d'avoir des bouquins de même taille à poser les uns à côté des autres sur l'étagère ?

Et les auteurs, à propos ? Pas complaisants là-dedans, non ?

Mieux vaut s'habiller en Père Noël ou en Mortemont sur le marché nocturne du village, que de travestir son œuvre ainsi, vous ne pensez pas ?

Et puisque Manu Larcenet sévit notoirement sur la blogosphère, c'est à lui que j'adresse ma requête, consécutive de ce qui précède : arrête-moi si je me trompe, Manu. Et surtout fais-moi mentir. Dis-nous que le format de l'intégrale, c'est celui que vous souhaitiez dès le départ, Ferri et toi. Et dis-nous ça sans colère, sans coup de gueule contre le monde entier. Sois magnanime. Nous ne sommes après tout, cher Manu, que tes consommateurs très dévoués.


260 pages, coll. Poisson Pilote - 29 €

(BD) L'important, c'est de participer

Ah, Charlie Brown ! Ah, les Peanuts ! Ah, Snoppy, Woodstock et toute la clique... On peut dire qu'ils m'avaient manqué, ceux-là, depuis la dernière fois...

Dans ce tome, Snoopy tape sur sa machine à écrire (et sur le toit de sa niche, cela va sans dire) une bonne vingtaine de tout nouveaux débuts de romans... Mais tous sont refusés par les éditeurs, dans l'incompréhension générale. Notre meilleur ami beagle fait également connaissance, au milieu d'un bois, avec une petite fille scoute qui vend des biscuits à tour de bras.

Chuck, Lucy et Marcy vont se faire percer les oreilles... Shroeder perd malencontreusement son piano dans une bouche d'égout, les scores humiliant défilent sur le talus base-ballistique de Charlie Brown.

Et bien entendu, c'est toujours exclusivement un plaisir d'adultes !

Un tome sympatique d'autant qu'épuisé, et trouvé par mes soins en un lieu fortement improbable pour y loger de tels trésors. En bref, ne deviendrai-je pas collectionneur, sur les bords ?


64 pages, éd. "Hors Collection" - 6 € en occas', qui dit mieux ?
D'autres titres sur le BàL : Snoopy & les Peanuts 1950/1952, Snoopy & les Peanuts 1953/1954, Te voilà, Charlie Brown !, Les Amours des Peanuts, Parfois, c'est dur d'être un chien !, Le Grand livre des questions et réponses de Charlie Brown, Envole-toi, Charlie Brown et As-Tu jamais pensé que Tu pouvais avoir tort ?

17 décembre 2006

(BD) Jimmy Corrigan

Commencé sérieusement il y a plusieurs mois, feuilleté distraitement des milliers de fois, je viens de lire en deux journées, hier et aujourd'hui, l'œuvre cathédrale de l'Américain Chris WARE, Jimmy Corrigan, the smartest kid on earth.

« Il y a dans la vie de certains des moments - à vrai dire des jours, des semaines, voire des années - dominés par le sentiment palpable que toute activité est dénuée de sens. (...) Dans de tels moments, et dans beaucoup d'autres passés sous silence, nombre d'entre nous recherchent une forme quelconque d'apparat pour faire diversion, ou nous consoler. On peut aller au cinéma du quartier, allumer la boîte à images, manger un gâteau, dans l'espoir de trouver quelque chose qui nous titille, ou mieux, et beaucoup plus rarement, qui apporte un écho compatissant à notre situation personnelle, soit par des faits, soit par un principe général de philosophie. Dans tous les cas, le succès d'une telle entreprise dépend tout d'abord de la qualité du sketch, du feuilleton, ou de la friandise consommée, et de si les auteurs manifestent un réel intérêt pour ces questions ou s'ils n'en attendent que du profit. Dans le dernier cas, il est probable que le tissu principal de notre expérience sera marqué par l'intention générale de l'auteur de distraire, ou d'amuser ; dans le premier, par le désir de l'auteur de rendre tous les autres aussi malheureux que lui. L'individu intelligent devrait donc conclure qu'en règle générale, la recherche de l'empathie dans l'art est vouée à l'échec, juste bonne pour les niais ou les laids, qui n'ont rien d'autre à faire pour s'occuper. Par ailleurs, s'apitoyer sur soi-même est peu élégant et de tels "moments difficiles" finissent toujours par passer, ou sinon, heureusement du moins pour les autres, le suicide reste bien-sûr une option.
Quoi qu'il en soit, la majorité des acheteurs de ce livre est sans doute composée de gens dynamiques, séduisants, sexuellement épanouis, pour qui le chagrin n'est qu'une abstraction, ou au pire un désagrément dont peut venir à bout un traitement onéreux. Ils espèrent donc trouver quelque chose qui les titille ou les amuse passagèrement, rehausse leur "look", ou les inscrive dans leur époque, et ils ont assurément fait le bon choix, car le medium de la bande dessinée auquel recourt cet ouvrage ne recèle aucun espoir de jamais exprimer autre chose que les sentiments les plus mesquins et les plus superficiels. Mieux, le livre n'a nul besoin d'être lu, il suffit de le placer bien en vue comme symbole de sa propre exhubérance juvénile, au même titre qu'une voiture tape-à-l'oeil, ou de la musique du Sud des Etats-Unis jouée par un aristocrate. »



380 pages, éd. Delcourt - 45 €

13 décembre 2006

Dans le train, épisode 6

Vous ne vous en souvenez sans doute pas aussi bien que pour "Le Petit Chaperon rouge" ou "Peau d'Ours", mais "Rose-Neige et Rouge-Rose" est aussi un conte merveilleux des frères Grimm.

Une veuve vit recluse dans une maison à la lisière d'un bois. Devant sa maison, deux rosiers, l'un blanc l'autre rouge, qui ressemblent à ses deux filles : Rose-Neige et Rouge-Rose.

Ces deux jeunes filles font le bonheur de leur mère, bien entendu. Elles mènent par elles-mêmes leur éducation sentimentale grâce aux expériences multiples et variées qu'on peut vivre quand on vit chez maman, à la lisière d'un bois...

En bref, un jour un ours vient toquer à la porte. Elles hébergent l'ours pendant les nuits froides de l'hiver, se frottent contre son poil, le malmènent un peu. Puis un jour l'ours repart, à la recherche d'un nain qui lui aurait volé tous ses trésors, dit-il.

Or Rose-Neige et Rouge-Rose rencontrent le nain dans le bois. Celui-ci s'adresse à elles dans un langage de charrerier. Parce qu'elles le valent bien : elles lui ont coupé la barbe, les cruches !

Plusieurs rencontres sur le même ton... jusqu'au jour où l'ours retrouve le nain devant les regards hagards de Rouge-Rose et Rose-Neige. Le nain meurt, l'ours retrouve sa forme originelle : celle d'un beau prince fortuné.

Le prince a un frère. Vous devinez la fin.

Je ne sais pas ce qu'il m'en serait resté si j'avais lu ces contes étant enfant, ou que je les avais étudiés à l'école. En tout cas, aujourd'hui, je trouve tout ça mal écrit et vraiment très ennuyeux. La préface de Janine Boissard n'améliore rien, bien-sûr.

"Le Petit Chaperon rouge", allez savoir pourquoi, est bien plus original à mon avis. De là à dire qu'il n'y a qu'au prix de l'originalité que les auteurs peuvent survivre, et que l'histoire ne retient que les œuvres originales...


8 pages (sur 130), coll. Livre de Poche - 3,50 €

11 décembre 2006

Dans le car, épisode 1

Eh oui, c'est le retour de la grève à la S.N.C.F., alors j'emprunte le car... et qu'y a-t-il de faisable dans le car, lorsque le chauffeur s'amuse à faire des embardées à droite et à gauche tous feux éteints à 6H32 du matin ? Réponse : L-I-R-E !!

Voici donc l'épisode 1, que j'espère unique, de mes lectures dans le car...



J'ai fini ce soir un livre que j'avais eu le temps d'avancer sérieusement ce matin. Il s'agit du récent roman Une bouteille dans la mer de Gaza de Valérie ZENATTI.

Tal Lévine est une jeune israëlienne élevée dans un pays en guerre, mais au sein d'une famille tolérante et pacifiste. Cela n'empêche pas son frère d'être soldat de l'armée israëlienne affectée dans la bande de Gaza.

Un jour, alors qu'un attentat à la bombe vient de se produire non loin de chez ses parents, Tal prend pleinement conscience de l'absurdité du conflit, et de sa furieuse envie de vivre. Elle décide alors de lancer une bouteille à la mer. Dans la mer de Gaza, pour être plus précis.

Et comme Tal a 17 ans, elle prend sa résolution au pied de la lettre. Elle rédige un mot, le glisse dans une bouteille, et confie la bouteille à son frère, pour qu'il la jette en mer au large de Gaza.

Mais ce que Tal n'a pas prévu, c'est que son mot arriverait entre les mains d'un garçon plus âgé qu'elle...

C'est Naïm, 20 ans. Il répond à l'adresse email indiquée sur le mot de Tal, et signe ses premiers messages "Gazaman". Il est très ironique, et tourne le geste de Tal en dérision. Mais un dialogue s'instaure, malgré les compteurs de morts qui continuent de défiler de chaque côté : attentat terroriste contre répression militaire.

Un roman écrit en 2005, très actuel, qui vieillira sans doute un peu pour son côté "jeunesse d'aujourd'hui". On espère aussi que la réalité avec laquelle Valérie Zenatti parle de la guerre israëlo-palestinienne se périmera, un jour...

D'ici là, découvrez bien vite ce roman très prenant et très touchant, et si vous vous laissez "accrocher", le rendez-vous est pris : le 13 septembre 2007, à midi, à la Fontaine de Trevi à Rome... une bouteille pleine d'espoirs sous le bras.


167 pages, coll. Médium de l'école des loisirs - 9,50 €