29 avril 2007

Et le diable rencontra la femme

Toby Peters réenfile son costume défraîchi de privé dérisoire dans un Hollywood qui flirte avec le régime nazi...

Toby Peters, je ne sais pas si certains d'entre vous s'en rappellent, c'est le détective privé de la loose, le dernier espoir des stars de ciné en danger, l'ami de la bestiole et le souffre douleur des méchants. C'est aussi et surtout le personnage anti charismatique créé par le génialement drôle Stuart KAMINSKY, grand fada de cinéma. Ce qui passionne Kaminsky, c'est le Hollywood de la grande époque, et plus particulièrement cette période trouble de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle le cinéma est devenu d'abord et avant tout un média politique.

Alors, tome après tome, Kaminsky plonge son personnage dans des situations improbables en compagnie de stars réelles du grand écran : Charlie Chaplin, Errol Flynn, Gary Cooper, Clark Gable, Mae West ou encore, ici, la sensuelle Bette Davis. Des stars qui traversent toutes une mauvaise passe, et se retrouvent à supplier le dernier des détectives de Los Angeles, ce pouilleux de Toby Peters.

Sauf que moi, Toby Peters, je l'adoooore. Et je pense que c'est un peu fait exprès. Certes, il est tellement à côté de la plaque qu'il n'a rien à envier au privé à Babylone de Brautigan. Bien entendu, c'est l'opposé d'un "dur à cuire" façon Dashiell Hammett ou Raymond Chandler. Peters le dit lui-même : il passe un tiers de son temps à se faire tabasser, un autre tiers allongé sur le dos, le plus souvent dans une chambre d'hôpital. Ça laisse peu de temps pour résoudre des enquêtes politico-mediatico-financières... ...

Et pourtant !

Et pourtant Toby Peters arbore dans son vaste bureau (un placard à balai au fond d'un cabinet de dentiste de seconde zone) un tableau de Dali, et des remerciements de J. Edgar Hoover. Il compte parmi ses anciens clients tout le gratin hollywoodien.

Stuart Kaminsky connaît toutes les ficelles du polar. Il a beaucoup lu et beaucoup vu, c'est certain. Alors il prend un malin plaisir à détourner ses éternelles idoles, à poser des scènes mythiques, très visuelles, tout en allant toujours à contre courant de nos attentes. Ainsi Toby Peters, fourbu après s'être fait rouer de coups la veille au soir, va au petit matin libérer le malfrat, et l'invite à petit déjeuner dans un bar qu'on imagine exactement comme celui du tableau NightHawks de Edward Hopper. Peters commande des Wheaties, le méchant bougonne. Peters lui propose un marché, le méchant dit qu'il doit aller pisser avant de répondre. Alors il se lève et s'éloigne. Peters ne bouge pas, ne se retourne pas, entend la porte d'entrée du restaurant s'ouvrir puis se refermer. Le garçon s'approche de lui et le prévient qu'un taxi approche... qu'il s'arrête... que le type y monte, et disparaît. Toby Peters n'a pas bougé, ne s'est pas retourné. Il termine ses Wheaties, règle son déjeuner, rentre à son bureau où l'attend son chat Dash. Un méchant flic lui tombe dessus. Le téléphone sonne. C'est un chauffeur de taxi...


239 pages, coll. 10/18 - épuisé mais parfois dans les étals des bouquinistes

11 avril 2007

Embuscade à Fort Bragg

Un billet signé par une lectrice en vacances

Voici un roman de Tom WOLFE court et décapant dans sa dénonciation des médias et de l’armée. Une chaîne à cancan prend la justice de court, ou plutôt pointe du doigt son laxisme, après le meurtre inexpliqué d’un jeune soldat homosexuel. Tout le monde sait, à Fort Bragg, petite ville texane qui vit principalement grâce à l’unité militaire qu’elle abrite, qui a fait le coup et pourquoi : réflexe homophobe de soldats. Mais tout le monde sait aussi qu’ils sont protégés par les généraux, et que la Justice reste indifférente à tout cela. Et tout est bien ainsi : pas de remous inutile.

Alors Irv Dutscher a décidé de rendre justice : il traque les trois coupables dans leur bar préféré, grâce à des micros et caméras cachés, en attendant qu’ils avouent. Il voit déjà comment tourner l’émission, comment mettre en scène la présentatrice vedette avec qui il travaille, ce qu’il faudra couper, ce qu’il faudra censurer, ce qu’il faudra monter pour que l’accusation soit univoque et sans appel. Et le scandale rémunérateur et publicitaire. Peut-être même pourra-t-il enfin faire citer son nom pendant l’émission, qui sait ?

Le ton est souvent caustique : le contraste entre les minables prétentions à peine avouables d’un gros mollasson en mal de reconnaissance et la grande mission de justice sociale qu’il s’est donnée ; entre le monde soi-disant cultivé des deux « journalistes » et le langage cru et vulgaire des militaires, transcrit de façon à faire entendre un patois local savoureux dans sa grossièreté. Quand au lecteur, sa position est dérangeante : il est placé de force du côté des voyeurs par le choix du point de vue interne, ce qui peut mettre mal à l’aise ; mais d’un autre côté, il répugne à entendre le langage grossier, vulgaire et puissamment homophobe des militaires (même si c’est parfois croustillant, dans ce genre-là !). Aucun parti n’est donc séduisant pour le lecteur : il ne lui reste qu’à s’offusquer des méthodes employées par les « journalistes » (mais en même temps, ne fallait-il pas faire quelque chose ?), et à vomir ces « skin heads », qui sont eux aussi les victimes du formatage qu’ils ont reçu, et du traquenard qu’on leur tend.

La troisième partie est un peu redondante, puisque le narrateur raconte l’émission en comparant ce qui s’est réellement passé pendant la confrontation des trois soldats avec les vidéos du bar, et ce que le spectateur voit et comprend, grâce au jeu du montage.

En bref, le roman dénonce fortement ces médias populistes qui prennent de grands thèmes sociaux dans le seul but de faire parler d’eux.


Environ 130 pages, coll. 10/18 - 6,00 €

10 avril 2007

(BD) Jazz Club

Alexandre CLERISSE est un des talentueux collaborateurs de Coconino World, un site d'images dessinées dans lequel j'aime beaucoup me perdre en pleine nuit.

Jazz Club, c'est l'histoire de Norman, clarinettiste de jazz américain. En 1966, on considère son style très prometteur. Mais Norman dès la première page se fait larguer par sa femme. Et à partir de ce soir là, il ne sait plus jouer. Quand il souffle, ça fait "POUET !", ou alors on voit la tête de Donald Duck en colère. Ça donne une idée du son.

Alors ce soir là, Norman laisse en plan son jazz band dès la première note. Il va boire un verre en face. Et il se fait allumer par une poule. Et il part avec elle en voiture, en l'ayant prévenue qu'il en a « une toute petite ». De voiture.

Norman se réveille in the middle of nowhere, en rade de gasoil et sous un soleil infernal. Il part à pied avec un jerrican à la main. A peine revenu, il se fait mettre en boîte dans son propre coffre par une bande de loubards à moto. La poule est parmi eux. Peu après Normal est sorti du coffre et se fait traîner dans un bouge du désert, une sorte de fort en terre cuite façon Roswell. C'est l'endroit idéal pour rencontrer des musiciens disparus, enlevés comme lui par les membres d'une secte qui croient à l'apocalypse de l'an 2000, et préfèrent anticiper à leur manière.

Norman s'échappe, se fait enbrigader par ses potes musicos pour une tournée européenne, refuse un bœuf avec Miles et Herbie, et se retrouve bientôt sur la Côte d'Azur, pour une prestation mémorable remplies de "Pouet !" avant-gardistes. Avant de disparaître à nouveau, cette fois-ci pendant 33 ans...

L'auteur et son compère qui écrit la préface du volume veulent nous faire croire à l'improvisation, et prennent l'histoire de Norman comme une métaphore de Jazz Club. Mais mon œil ! En fait, cette B.D. est extrèmement travaillée, extrèmement plannifiée et écrite. Et c'est bon ! Le scénario mêle plusieurs intrigues sans s'alourdir d'un gramme (de coke), les couleurs sont chattoyantes, des éléments visuels sont incorporés dans les cases dessinées, les traits des personnages sont affirmés, l'humour et l'incongruité des situations sont idéalement dosés.

En résumé voilà une B.D. sublime, particulièrement pour tout amateur de jazz.


64 pages, éd. Dargaud - 13,50 €
Vous pouvez la lire en entier gratuitement sur le site de Coconino : ICI
... mais moi je l'ai gagnée en faisant un concours sur le site de Coconino... :)

09 avril 2007

(BD) La Perdida

J'ai fini dans la nuit cet "ouvrage de bande dessinée volumineux", comme l'appelle son auteure, l'Américaine Jessica ABEL.

Carla est une jeune femme vivant à Chicago, née d'une mère américaine et d'un père mexicain qui n'a jamais été là pour elle. L'histoire commence en 2006, alors que Carla repense au voyage de "redécouverte de soi" qu'elle a entrepris à Mexico en 1998...

L'effet de mise en scène des premières pages, une case sur deux montrant Carla en 1998, l'autre en 2006, m'a paru un peu "lourd" pour entrer dans l'histoire. Et malgré un trait de crayon qui pourrait rappeler Craig Thompson, les fioritures en moins, cette lourdeur s'est confirmée par la suite dans la narration.

Il y a peut-être en effet dans ces quelques 256 pages un peu trop de choses à dire, ou bien pas assez. Trop, parce que le volume entier donne l'impression de partir en permanence dans plusieurs directions, sans jamais réussir à faire des choix. Pas assez, parce que personnellement je me suis sévèrement ennuyé à plus d'une reprise.

L'HISTOIRE, quelle est-elle ? Carla arrive donc à Mexico, à la recherche d'une moitié de ses racines. Elle trouve Chicago sans intérêt, et débarque à Mexico avec la naïveté d'une aubergiste espagnole. Elle va trouver refuge chez son ex., Harry. Un type inintéressant, mais elle le sait tout-à-fait disposé à l'héberger quelques temps, en échange d'une petite part de vie sexuelle sans engagement... Ce qu'elle n'a pas dit à Harry, c'est à quel point elle a fui les U.S.A. Trois semaines passent, et Carla fait (un peu) exprès de rater son avion de retour. Elle va rester un an à Mexico.
Harry vite oublié, elle emménage dans un quartier plus populaire. Elle s'est liée d'amitié avec un extrémiste coco qui ne pense qu'à sauter toutes les jeunes touristes américaines blondes à forte poitrine. Elle se refuse à lui, et se rabat sur un deuxième larron, une petite frappe qui traficote de la drogue. Ces contacts avec les autochtones lui permettent de prendre un peu (trop) de recul vis-à-vis des expats, en particulier le groupe d'amis d'Harry, bande de clochards célestes à la recherche d'un Mexico craignos et décadent chanté par Kerouac, par Burroughs.
Carla, au fil des pages, ne se rend pas compte qu'elle s'aveugle, par passion pour le Mexique, et à cause de la mauvaise conscience qu'elle a de n'être jamais qu'une bourgeoise américaine en quête d'une authenticité de carte postale. Memo le coco abuse de cette mauvaise conscience pour lui faire avaler des couleuvres. Il la persuade qu'il est son meilleur ami, et Carla s'isole de toute relation avec ses semblables pour vivre à fond son retour au "pueblo".

Le volume est divisé en chapitres. Dans le dernier quart, tout d'un coup l'action s'accélère et l'intrigue tourne au polar politico-financier. On a commencé avec L'Auberge espagnole, on finit sur Tom Clancy... et Jessica Abel ne contrôle plus rien dans ce nouveau genre : les péripéties sonnent faux, improbables. Il n'y a plus rien d'intime, de personnel. L'auteur veut marquer les esprits, veut taper un grand coup. Et, selon moi, ça foire complètement. Clara se retrouve responsable d'une séquestration, d'un meurtre, d'un incident de politique internationale, et finit par être expulsée définitivement... d'un pays mafieux jusqu'à l'os !

Les dernières pages, comme les premières, veulent créer un effet, mais là encore l'effet est trop lourd. L'auteur ne cherche qu'à justifier son titre, La Perdida, comme s'il était encore nécessaire d'expliciter au lecteur, après plus de 250 pages, qu'en se cherchant au plus loin d'elle-même, Carla a cru un moment se trouver, avant de comprendre qu'elle s'était perdue.

Victor Segalen, auteur brestois du début du XXè s., vous dira tout ça bien mieux que Jessica Abel, dans un essai très court et extrèmement bien écrit intitulé Essai sur l'exotisme.


256 pages, éd. Delcourt - 25 €

06 avril 2007

(BD) Fun with Peanuts

Dans cette édition de poche de juin 1967 sont réunies quelques uns des plus beaux strips des Peanuts dessinés par Charles M. SCHULZ entre 1955 et 1957. Je vous rappelle que les tout premiers strips mettant en scène Charlie Brown, Shermy, puis Lucy, Shroeder et Snoppy datent de 1950-1951.

Par conséquent, la ligne a beau être nette, le trait n'est pas encore affirmé. Linus n'a pas encore l'aspect qu'on lui connaît, et Patty n'est carrément pas encore devenue Peppermint Patty : c'est simplement une petite fille bien coiffée, habillée d'une robe écossaise et d'un joli noeud dans les cheveux. Elle n'est pas encore "grunge" avant l'heure, elle ne s'endort pas en cours, elle ne se démarque pas vraiment de Lucy.

Le personnage que j'affectionne, c'est Shermy. Un petit garçon qui ressemble physiquement à celui que j'ai été. C'est le tout premier "maître" de Snoopy, ce que peu de lecteurs savent. On ne verra pas très souvent ni très longtemps Shermy. Un autre personnage prend beaucoup de place dans ces quelques pages, c'est "Pig Pen", le petit gars qui traîne toujours dans la poussière et dans la boue. Il n'a pas eu de réelle postérité parmi les Peanuts, peut-être parce que ce à quoi il est associé fait étrangement penser au discours de l'époque sur les Noirs : il est paresseux, sa peau n'est jamais blanche, il a le nez écrasé et le cheveu crépu, les filles discutent de sa prédétermination à traîner dans les flaques de boue, son surnom le compare à un animal, et non à un vrai "petit d'homme"... ... gênant, n'est-il pas ?

Plus tard, pourtant, on retrouvera l'espièglerie de Pig Pen chez Sally Brown. Contrairement à ce que laisse sous-entendre son nom à elle, c'est une petite fille blonde et bien blanche, aux valeurs bourgeoises : la petite sœur de Charlie.

Bref, bref. Voyez comme les Peanuts m'ont empêché, encore une fois, d'écrire un billet léger et drôle... :/


120 pages, éd. Fawcett Crest (V.O.) - occasion seulement

03 avril 2007

(BD) Ojingogo

"Ojingogo", c'est le titre d'un fanzine où l'on trouve les belles planches de Matthew FORSYTHE. A propos du gars, sachez qu'il est né en 1976, qu'il a eu un tricycle étant môme, que plus tard il lisait les X-Men, que sa guitare le démangea côté hard rock, qu'il roula à moto avant de se mettre au boulot. Depuis, il a tant et si bien bossé que "The Montréal Mirror" déclare à propos de son œuvre qu'elle est, je cite « brilliant and beautiful ». Il a raflé quelques awards au passage... bref.

Voici donc le second tome d'une petite aventure un peu lunaire. Le personnage est une petite fille avec des jambes comme des courgettes. Son regard est japonisant, elle a la coiffure de Dragon Ball. Tout ça n'est pas muet, non non : c'est écrit en martien. Et quand un martien pleure, ça fait « sniff ». Bon, il faut le savoir, c'est tout.

Il y a deux ou trois histoires en parallèle. On croirait au départ que l'auteur se préoccupe davantage de l'esthétique que du fil narratif, mais que nenni ! Car les personnages reviennent plusieurs pages plus loin, par épisodes comme dans une série. Ils avancent donc, ils suivent leur fil conducteur. Ils sont reconnaissables, et aussi ils gagnent peu à peu une psychologie : la petite fille est aventureuse, courageuse, casse-cou et un peu forte en gueule. On dirait un peu Lucy des Peanuts, mais là je fais une fixation, je crois... Sinon, il y a le personnage que j'appellerais volontiers "le carré" : il est gentil, il plonge la main dans sa gueule pour vous en sortir un téléphone, un jeune chiot, des cadeaux toujours très opportuns. Et il dit « ak ! », et ça c'est du martien, pas du français, enfin je crois.

Et puis, et puis... il y a d'autres personnages, parfois des formes vaguement humaines. Des bandelettes façon Laurel et Hardy qui ont faim, des poissons d'avril sur deux double-pages, un poulpe qui rétrécit tel Alice. D'ailleurs Miss courgette est elle aussi passée de l'autre côté du miroir de Montréal... La vraie vie, c'est par où ?


32 pages, Coming up for air - achetez ou lisez en cliquant le lien !

02 avril 2007

(BD) Tu n'en reviendras pas, Charlie Brown

Voici encore une édition très sympathique des Peanuts de Charles M. SCHULZ : il s'agit de "Holt, Rinehart et Winston - Montréal/Toronto". J'en ai acheté plusieurs volumes sur un site d'enchères : c'est assez facile à trouver, et très abordable. Comptez au minimum deux euros, maxi. cinq/six euros pièce, pour plus de cent vingt pages en noir et blanc.

Le premier volume que j'ai choisi, c'est Tu n'en reviendras pas, Charlie Brown. Sur la couverture ci-contre, Lucy pousse une de ces colères autoritaires dont elle s'est fait une spécialité.

Ce volume met essentiellement en scène Lucy et son petit frère Linus. Lucy est violente, autoritaire, capricieuse. Linus est rêveur, spirituel, superstitieux. Deux personnages très attachants. Les strips qui les opposent l'un à l'autre sont souvent désopilants.

Mais ce que j'apprécie surtout ici, c'est le mélange. Bien entendu, il y a des strips qui se suivent par le thème, mais à tourner les pages on note surtout la variété des personnages, des situations, des "mises en cases". Pêle-mêle, évoquons quelques épisodes : Snoopy affronte le Red Baron à bord de son Sopwith durant la guerre 14-18 en France, Charlie Brown se creuse sa grosse tête ronde pour trouver comment faire gagner son équipe de base ball, Peppermint Patty accepte de croire Linus sur parole concernant la Grande Citrouille, Sally Brown a peur du vaccin contre la rougeole, Charlie est nommé à la patrouille de circulation par le directeur de l'école, Linus passe son armée de bonshommes de neige en revue...

Dans un strip de quatre cases tiré au hasard, voici Frida accroupie devant Snoopy, et qui lui dit : « Tu sais à quoi je pense ? » Puis, lui tournant le dos pour partir : « Je pense que tu aurais fait un bon petit chat ! ». Snoppy s'en retourne alors vers sa niche, le museau bas, songeur : « Pas moi... ». Dans la dernière case, allongé sur le toit de sa niche : « Je n'aurais jamais pu manger une souris par un matin brumeux. »

Mystérieux, non ?


120 pages env., éd. Holt Rinehart et Winston 1972 - occasion uniquement

01 avril 2007

Poisson transatlantique



Gobez l'hameçon...